La vie de Robert (Désiré) Christinat, par Bernard Favre.
Roby était un enfant naturel (illégitime), d’où sont second prénom « Désiré ».
Il fût placé par l’autorité tutélaire dans une famille paysanne aux environs de Cossonay. Le matin, avant
d’aller à l’école, il devait sortir les fumiers de l’écurie. Je me souviens vaguement de lui avoir rendu visite
avec ma mère, en empruntant le funiculaire à contrepoids d’eau. Le dimanche, Roby venait souvent nous
rendre visite à Renens.
Par la suite, il vécut chez la tante Marthe et l’oncle Edmond à Chabrey
École, apprentissage et métier.
Je ne sais rien sur sa scolarité. À Lausanne, il avait pris un cour de détective privé par correspondance
depuis Paris !!
Vers 15ans il a commencé un apprentissage de boulanger-pâtissier à la Claraplatz à Bâle. Un jour il est
réapparu soudainement à Lausanne, la maman faisait un drôle de mine, et on appris qu’il avait de l’eczéma
au contact de la farine. En réalite il avait engrossé la fille du patron.
Après il tenté un apprentissage de carreleur, mais il était tombé sur une équipe de cons, qui lui faisait
transporter des charges de 50 kg sur trois étages. Il a laissé tombé.
Ensuite il a fait divers petits métiers, dont à la poste, avant de devenir Contrôleur au T.L (Tramway
Lausannois, avec Gilbert on lui disait T.L. = Tapette Lausannoise). C’était l’époque ou il changeait de nana
comme de chaussettes, un vrai défilé ! La drague nécessitait une présence soutenue au bistrot et un
sommeil réduit, il arrivait trop souvent an retard au boulot et s’est fait virer des T.L.
Après divers petits boulots et le soutien de la maman il a débuté une carrière de ferrailleur (poser les
armures pour le béton armé). J’ai travaillé avec lui pendant trois mois, j’ai appris ce que « gagner son pain à
la sueur de son front » signifie. Les ferrailleurs ne deviennent pas vieux, vers 35 ans au maximum, le corps
en assez.